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La LADDH

La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) est une association nationale à but non lucratif soumise aux dispositions de la loi 12/06 du 12 janvier 2012 relative aux associations. Elle a été créée en 1985 par un groupe de militants . Officiellement reconnue par les autorités, le 26 juillet 1989, après l’ouverture politique arrachée par les événements du 5 octobre 1988../ contact : laddhalgerie@gmail.com

Le harcèlement sexuel en milieu professionnel s’aggrave : “Une autre forme de terrorisme”,

Publié le 22 Juillet 2015 par LADDH in LADDH

Le harcèlement sexuel en milieu professionnel
Le harcèlement sexuel en milieu professionnel

Le phénomène du harcèlement sexuel, notamment en milieu professionnel, prend des proportions alarmantes au sein de la société algérienne.

De quoi tirer la sonnette d’alarme sur les dangers de laisser le sujet dans son contexte tabou. C’est le constat que fait la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) dont le bureau de la wilaya de Khenchela a été destinataire d’une plainte faisant état d’un cas d’harcèlement d’une employée à l’APC de Kaïs.

« Mr Houari Kaddour, secrétaire national chargé des dossiers spéciaux de la LADDH affirme que le harcèlement sexuel contre la femme travailleuse constitue un terrorisme d’une autre forme et sur lequel la société refuse de lever le voile. Il devient un cauchemar qui barre la route et brise le parcours et les ambitions professionnelles de beaucoup de femmes et menace leur vie privée et sociale », estime l’organisation des droits de l’homme dans une déclaration rendue publique, hier. Et de regretter l’absence de textes d’application susceptibles de protéger le témoin devant la justice, ni les Algériennes dans leurs lieux de travail, surtout que le harcèlement n’est généralement pas visible, et ce « bien que la loi criminalisant l’acte existe », ajoute-t-elle. Selon la ligue, la moitié des femmes exerçant dans le secteur public avouent avoir été victimes d’un harcèlement en tout genre, allant du sexuel, au moral, verbal et physique. « 50 % des femmes employées des institutions du secteur public reconnaissent avoir été victimes de harcèlement qu’il soit physique, verbal, moral ou sexuel », indique la LADDH, citant une étude réalisée par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme, en collaboration avec la Forem. Des chiffres qui donnent froid dans le dos et qui présentent une idée sur la gravité de la situation.


Le constat de la LADDH intervient au lendemain d’une plainte reçue par son bureau local de la wilaya de Khenchela où une employée dans le cadre du dispositif de pré-emploi, au sein de la mairie de Kaïs, a été victime de harcèlement sexuel de la part du secrétaire général de l’APC. La victime, qui s’était plaint, auparavant auprès du P/APC, n’a pas trouvé une oreille attentive, ce qui lui a causé plus de peine, puisque le SG a continué à la harceler dans son bureau et aux heures de sorties de travail, selon la ligue. Pis encore, n’ayant pas atteint son objectif auprès de sa victime, le SG est allé jusqu’à mettre fin au contrat de l’employée, en date du 8 juin 2015, sans aucune référence, avant de l’affecter le 21 du même mois, par une décision aussi sans référence. Les deux documents, faut-il le signaler, ont été signés par le P/APC, précise la LADDH. Mobilisée, cette dernière appelle d’ailleurs les citoyens et l’ensemble des acteurs de la société civile à participer à une marche pacifique qui sera organisée, le 28 juillet prochain à Khenchela, pour défendre la victime et dénoncer le phénomène.


Mr Houari Kaddour de la LADDH, tout en appelant, enfin, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales à dépêcher une commission d’enquête au niveau de la commune de Kaïs et à sanctionner les responsables, estime que la lutte contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel passe par le soutien et la libération de la femme.

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