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La LADDH

La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) est une association nationale à but non lucratif soumise aux dispositions de la loi 12/06 du 12 janvier 2012 relative aux associations. Elle a été créée en 1985 par un groupe de militants . Officiellement reconnue par les autorités, le 26 juillet 1989, après l’ouverture politique arrachée par les événements du 5 octobre 1988../ contact : laddhalgerie@gmail.com

Rapport sur le travail des enfants dans la wilaya de CHLEF

Publié le 12 Juin 2014 par LADDH CHLEF

 Rapport sur  le travail des enfants dans la wilaya de CHLEF

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre le travail des enfants, le 12 juin, le bureau de la wilaya de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme de la wilaya de Chlef ( la LADDH CHLEF ) rend public son rapport sur le travail des enfants dans la wilaya de CHLEF

Le phénomène du travail des enfants dans la wilaya de CHLEF ne cesse de prendre de l’ampleur. Il se banalise dans la société algérienne fait référence à tout travail ou activité qui les prive de leur enfance. En effet, ce sont des activités qui portent préjudice à la santé physique et mentale des enfants et qui entravent leur bon développement.

Ces enfants, issus de milieux défavorisés, ne bénéficient d’aucune protection. Les employeurs font le nécessaire pour les rendre complètement invisibles et de pouvoir ainsi disposer d’un contrôle absolu sur eux. Ces enfants travaillent dans des conditions avilissantes, bafouant tous les principes et droits fondamentaux reposant sur la nature humaine.

Par ailleurs, un enfant qui travaille ne pourra pas suivre une scolarité normale et sera voué à devenir un adulte analphabète n’ayant aucune possibilité d’évoluer dans sa vie professionnelle et sociale.

Dans certains cas, le travail des enfants nuit aussi à leur dignité et à leur moralité, De surcroît, un enfant qui travaille sera davantage exposé à la maltraitance. Ces enfants sont très souvent victimes de violences physiques, mentales, et sexuelles.

L’enfance est le moment où les enfants doivent pouvoir aller à l’école et jouer, acquérir force et confiance grâce à l’amour et aux encouragements que leur prodiguent leur famille et une communauté élargie d’adultes. C’est un moment important pendant lequel les enfants devraient vivre à l’abri de la peur et de la violence, être protégés contre la maltraitance et l’exploitation. L’enfance est donc bien plus que le simple intervalle séparant la naissance de l’âge adulte, l’enfance se définit par l’état et la condition de la vie d’un enfant : la qualité de ces années.

Souvent les enfants sont poussés sur le marché du travail pour assurer leur survie et celle de leur famille; parfois ils sont les victimes innocentes de l’exploitation d’adultes sans scrupules; parfois encore leur participation à l’activité économique tient à la pénurie et à l’inadaptation des systèmes éducatifs. Le travail des enfants est profondément ancré dans les attitudes et les traditions culturelles et sociales.

Pour toutes ces raisons, et même s’il a été déclaré hors la loi, le travail des enfants continue d’être toléré et accepté comme une fatalité, pratiqué souvent à l’abri des regards et protégé par le mur du silence, de l’indifférence et de l’apathie.

Du travail des enfants ressort d’une longue tradition socio-éducative dans la wilaya de Chlef , car elle était conçue comme une initiation à une façon de vivre et de travailler, il faut dire qu’il s’est développé avec la montée de la pauvreté dans un contexte d’éclatement des unités de production traditionnelles et de crise qui frappe de plein fouet les ménages Algériens avec les politiques désastreuses d’ajustement structurel. Ainsi, pour survivre, les familles n’ont d’autres recours que d’envoyer leur progéniture travailler; ce sont des bonnes, des marchands ambulants, des apprentis, des laveurs de voitures, des cireurs etc. Mais en même temps, comme conséquence, l’école est entrée dans une grave crise qui se traduit par un manque criard de matériels didactiques et, face à des classes pléthoriques, une démotivation des enseignants, une mauvaise qualité de l’enseignement. Tout cela entraîne des échecs massifs conduisant à une déperdition scolaire de plus en plus inquiétante

La convention internationale des droits de l'enfant aborde le problème dans l'article 32, qui dit : "L'enfant doit être protégé contre l'exploitation économique et n'être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à son développement physique, mental, spirituel, ou social". Ça veut dire que l'on protège les enfants de l'esclavage, et que si l'enfant travaille, son travail ne doit pas être trop dur, ni mettre sa santé en danger. Il doit aussi pouvoir aller à l'école.

La Laddh Chlef enquêter sur les principales causes du travail des enfants :

• La pauvreté.

• L'analphabétisme.

• La différence de salaire entre adultes et enfants.

• Le décès ou absence permanente du père.

• Le niveau de vie très bas .

• Les conditions de vie dans les quartiers pauvres de la ville.

• L'impossibilité du système scolaire de garantir un emploi futur.

• Les enfants abandonnés.

• Les familles nombreuses.

• L'emploi des parents.

L'enquête de la LADDH CHLEF sur l'exploitation des enfants n’est que des exemples parmi des milliers de gamins qu’on rencontre sur les trottoirs, dans les gares-routières, sur les bas côtés des autoroutes. Leur commerce se limite à quelques produits comme la galette qu’on refile au niveau des voies à grande circulation. Ce phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur. Il se banalise dans la société algérienne. Ces scènes d’enfants travaillant ornent nos routes et nos communes .

Leurs familles cependant, bien que conscients du danger qui guette leurs enfants, disent qu’ils n’ont pas le choix. « Nous n’avons aucune ressource. Personne ne travaille pour subvenir à nos besoins. La vente du pain et notre seule ressource.

Cet état de fait conduit la LADDH CHLEF , notamment le Président de la LADDH CHLEF , en l’occurrence Mr Houari Kaddour, et en coordination avec le journaliste Mr GOURINE Mohamed à prendre en charge ce lourd dossier.

La LADDH CHLEF estimer que dans la wilaya de CHLEF 8000 adolescents et enfants de moins de 18 ans travaillent de manière régulière et dans la saison de l’été et du mois de Ramadhan, le nombre remonte plus de19 000 mineurs travaillent pendant les vacances

Certains Cas la LADDH CHLEF est en train de montrer parmi des centaines d’enfants

Mohamed , 14 ans, est un jeune qui aide un vendeur dans une petit épicerie au niveau Hay ben souna , Pour lui, travailler est un devoir pour faire vivre sa famille composée de 03 personnes afin d'aider leurs parents à subvenir aux besoins élémentaires

Abd el madjid , qui a à peine 14 ans, vend el matlouaâ (galette traditionnelle) et les feuilles de brick au niveau Hay el houria . Au total, il a ramené entre 45 a 50 feuilles. En l'espace de trois heures, il ne lui en reste que 15, affirme-t-il. Pour lui, travailler pour faire vivre sa famille composée de 07 personnes .

khaled a eu du mal à nous raconter ses déboires, du premier coup, mais, ayant repris confiance, il a décidé de parler à cœur ouvert. « Je sais bien que je devais être à l’école, mais c’est la situation misérable dans laquelle vivent mes parents qui m’a obligé à travailler et à sortir le matin pour ne revenir qu’à la tombée de la nuit à notre baraque de fortune », nous révèle khaled d’une voix attristée. Vendant des plantes et du pain traditionnel « la galette » préparée par sa mère, khaled veut à tout prix gagner un peu plus d’argent.

« Mon but est de récolter une bonne somme d’argent, pour donner la moitié à mon père et l’autre je la garde pour moi, afin que je puisse acheter quelques vêtements », dira khaled qui passe de longues heures à marcher jusqu’à qu’il sente un épuisement accablant. Comme tous les enfants, la période d’été est la saison tant attendue pour khaled. Il ne s’agit pas d’une période de détente et de vacances, il est question plutôt de doubler ses gains en vendant des « mhadjeb » et des « beignets » préparés à la maison. Visiblement, khaled dégage une certaine rancœur, cachée au plus profond de lui, envers la société et envers ses parents. « J’ai grandi avant terme ; je me suis privé d’école au moment ou les autres enfants de mon âge étaient en pleine scolarité », fulmine-t-il.

Samir , 12 ans, confie a la LADDH CHLEF , Je gagne entre 100 à 200 dinars par jour tout en fouillant dans les détritus.

Une somme modique, mais suffisante pour subvenir aux besoins quotidiens élémentaires d’une famille. Leurs revenus sont fonction du poids et de la qualité des produits ramassés. Le carton vaut 20 à 30 dinars le kilo, le plastique 50 À 100 dinars le kilo , un objet en cuivre fait figure de jackpot. En fin de journée, ils remettront leurs sacs à l’un des contremaîtres de la décharge, qui les pèsera et paiera en conséquence.

Samir dit encore que l’école est faite pour les gosses de riches. Moi, je dois travailler pour nourrir ma famille", lance Samir qui ne garde qu’un bien lointain souvenir de l’école. "Ces enfants passent prématurément de la petite enfance à l’âge adulte sans transition et cela affecte leur développement physique et psychique

Ces patrons contrôlent les secteurs du plastique, du verre ou encore du carton , Ils achètent les articles récupérés par les enfants pour une somme modique aux contremaîtres de la décharge. Ces déchets sont transformés en matière première ensuite revendue

Ces dernières années, on observe malheureusement une augmentation significative du nombre d'enfants travaillant dans un environnement hostile et qui peut être nocif pour leur santé. Nombreux sont les enfants qui souffrent de cette situation tragique, qui le font parce qu'ils n'ont pas d'autre choix. Ils sont obligés de quitter l'école très tôt afin d'aider leurs parents à subvenir aux besoins élémentaires. Certains sont, soit orphelins ou responsables d'autres personnes à leur charge malgré leur très jeune âge.

Cependant, il n'existe aucune excuse hormis que ce fait est une violation flagrante des droits fondamentaux de l'enfant. De même, la pauvreté et l'ignorance touchent deux fois plus les zones rurales que d'autres. Ce qui fait que les enfants de ces zones enclavées sont plus exploités que les autres.

Le travail des enfants dans l’agriculture

Le travail des enfants dans l’agriculture est souvent invisible, parce qu’ils aident leurs parents dans leurs taches ou dans d’autres formes d’organisation du travail. Parce que ce travail n’est pas reconnu et qu’il n’émarge pas facilement aux statistiques, il passe largement inaperçu, ce qui crée un cycle de pauvreté et hypothèque l’avenir des enfants, puisque leur accès aux études et à la formation est fortement réduit.

Les enfants des zones rurales, généralement, sont encore plus exploités en raison de leur situation difficile et d'enclavement. Privés de scolarisation, un grand nombre parmi eux sont exploités dans les champs et au dur labeur: ils récoltent les différents fruits des champs selon la saison. Samir, Fatah et Mohamed, trois enfants, dont l'âge ne dépasse pas 16 ans, vivent le même calvaire. Commençant très tôt le matin, de 4h jusqu'à midi sans arrêt, ces enfants cueillent le tomates et le melon comme des abeilles dans une ruche. Ils restent exposés au soleil moyennant un salaire journalier non fixe qui leur suffit à peine pour survivre.

Certains enfants font des travaux qui les exposent à des dangers et qui ne correspondent pas à leurs capacités physiques. Plusieurs familles forcent leurs enfants à travailler n'importe où malgré leur très jeune âge et elles comptent sur leur progéniture pour subvenir à leurs besoins. Ce fait est vite constaté ces jours après l’examen de 5ieme année primaire , des enfants partout, surtout le soir . Ils font tout pour amasser quelques dinars.

Ali petit garçon de 13 ans passe l'été avec les moutons , il explique que la plupart de nos parents sont des d'éleveurs, agriculteurs ou bien travailleurs , ils sont heureux de voir leurs enfants prendre soin d'eux-mêmes, D’après Ali d’être un berger c’est avoir un l'art de mener les moutons pour qu'ils suivent le troupeau sans paniquer.

Les enfants dont l'âge varier entre 14 ans et 16 ans cueilleurs de fruits. Certains employeurs embauchent des enfants parce qu’ils/elles sont plus légers/ères et donc mieux à même de grimper aux arbres sans en briser les branches.

Les enfants font habituellement la récolte des pommes, fraises, abricots, coings, pêches à partir du sol ou en grimpant avant de les mettre dans des caisses pour le transport. Ils/elles reçoivent un salaire suivant la quantité pour une journée de travail.

Omar, 14 ans, se lève tous les matins pendant le Ramadan 2013 pour aller vendre le pain et les autres produits fabriqués par sa mère. Il attend les clients parfois pendant de longues heures. Son père a été handicapé par la maladie et le budget familial est serré. Près d'Omar et de son stand de pain, d'autres garçons âgés de 14 à 17 ans vendent des produits très demandés pour l'iftar, comme le matloue, la kesra, le dioul et le makrut.

Sabrina ,ma mère prépare plus de 60 ‘’ matloue, ‘’ pain traditionnel pour la vendre quotidiennement ,

sabrina, fille de 14 ans , explique ma mère commence à préparer du pain traditionnel .Au fil du temps, la quantité de pain a augmenté parfois à plus 60 pains et les habitants du quartier ont commencé à acheter mon pain et celui de mon petit frère de 12 ans dans le centre de la ville de Chlef la vente se fait durant toute l'année." Nous avons déjà réussi à économiser un peu d'argent , Ma joie est indescriptible lorsque j'achète des vêtements pour moi et pour mes frères et sœurs avant l'Aïd. J'ai même économisé pour acheter deux boucles d'oreille en or", explique-t-elle.

La LADDH CHLEF très préoccuper par les conséquences du travail des enfants

• difficultés de développement psychologique et physique

• privé de sensation et le goût de l'enfance

• Taux de chômage élevé chez les adultes

• priver l'enfant de la possibilité d'une bonne éducation, ce qui peut créer une opportunité de mieux travailler à l'avenir

• infectant enfants types de maladies de la peau dues au mouvement dans les lieux contaminés (tas de déchets)

• absence d'éducation contribue à l'analphabétisme

• les empêchent de sortir durablement de la pauvreté.

• Beaucoup d'enfants sont exposés à des coups de soleil en raison de leur travail pendant de longues périodes en particulier ceux qui travaillent dans le domaine agricole.

• La majorité des enfants souffrent de graves faiblesses et de la déshydratation due à la malnutrition et à la marche de longues distances.

• la décadence morale et de l'exposition à la violence et à l'agression ..... etc

• plus disposés que d'autres à commettre des crimes contre la communauté en raison du sentiment d'infériorité et d'inégalité.

• abus sexuels, qui sont souvent exposés à l'enfant, soit par l'employeur ou collègues plus âgés dans le même travail

le bureau de la wilaya de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme de la wilaya de Chlef ( LADDH CHLEF ) intervient et mobiliser pour but de combattre l’injustice et toute atteinte arbitraire aux droits de l’enfant ainsi que de veiller au respect des droits des enfants tels que décrits, entr’autres, dans la Convention relative aux droits de l’enfant et les textes internationaux relatifs aux droits de l’Homme.

La LADDH CHLEF tente de faire mobiliser la société civil pour évoluer les textes afin de toujours améliorer les droits des enfants. Elle veille à ce que l’intérêt supérieur de l’enfant soit toujours préservé. Elle met tout en oeuvre pour donner aux enfants un environnement et un monde de qualité, tant au point de vue humain que social ou écologique.Le travail des enfants

La LADDH CHLEF propose des Recommandations sur la lutte contre le travail des enfants

Réduire progressivement l’ampleur du travail des enfants, avant de l’éliminer complètement, nécessite de mettre en œuvre des moyens de politique économique et sociale, institutionnels et juridiques de nature à atténuer - ou à faire disparaître - les facteurs qui en sont à l’origine.

Les choix économiques et financiers de l’état devraient avoir pour objectif essentiel de réduire la pauvreté, aussi bien urbaine que rurale, en permettent d’accroître le revenu national, de réduire les disparités dans sa distribution et de créer, par une orientation pertinente de l’épargne et de l’investissement, des possibilités importantes d’emploi. Le chômage constituant un des principaux ferments de la pauvreté.

Le besoin d’une politique nationale de lutte contre la pauvreté est intimement lié, pour que le phénomène du travail des enfants disparaisse, à la constitution d’une école nationale qui ait pour obligation première d’intégrer tous les enfants d’âge scolaire jusqu'à la limite, au moins, du cycle fondamental (c’est-à-dire 16 ans). Le cas échéant, en garantissant une subvention aux parents les plus démunis.

L’école généralisée, surtout aux enfants et aux jeunes filles en milieu rural, représente un déterminant essentiel pour l’amélioration de la qualité des ressources humaines à engager par les secteurs de production et pour l’augmentation des revenus des intervenants dans cette production.

L’école généralisée, surtout aux enfants et aux jeunes filles en milieu rural, représente un déterminant essentiel pour l’amélioration de la qualité des ressources humaines à engager par les secteurs de production et pour l’augmentation des revenus des intervenants dans cette production.

• mettre en place une stratégie globale et actions solides dans la lutte contre le travail dangereux des enfants impliquant les différents secteurs concernés par la situation de l'enfant ,conformément aux normes internationale

• appliquer les lois sur le travail

• Remplacer les enfants qui travaillent par des adultes

• encourager la scolarisation jusqu'à 18 ans sont peut être la meilleure solution

• améliorer la qualité de l’éducation.

• l’état et la société civile doivent se mobiliser et coordonner leurs efforts dans les actions de prévention et de lutte contre le travail des enfants

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