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La LADDH

La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) est une association nationale à but non lucratif soumise aux dispositions de la loi 12/06 du 12 janvier 2012 relative aux associations. Elle a été créée en 1985 par un groupe de militants . Officiellement reconnue par les autorités, le 26 juillet 1989, après l’ouverture politique arrachée par les événements du 5 octobre 1988../ contact : laddhalgerie@gmail.com

LADDH :Le front de la protestation s’élargit dans le sud

Publié le 31 Juillet 2018 par La LADDH

 

Le bureau national de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH), suit avec une grande inquiétude, les derniers évènements qui secouent certaines localités des wilayas du grand Sud. Des populations qui réclament l’amélioration des conditions de vie et des emplois décents, en sont à exprimer publiquement leur mécontentement. Alors que la contestation ne cesse de s’élargir, à travers les wilayas du Sud, la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), appelle le gouvernement à se pencher sur les problèmes de cette région afin d’éviter que ces derniers soient exploités par des parties étrangères afin de mettre en œuvre des agendas bien définis.

 

La LADDH, et par la voix de son président Houari Kaddour, a interpellé les pouvoirs publics pour prendre les choses au sérieux, avant que celles-ci ne s’aggravent davantage., la dégradation de la situation socio-économique des populations du grand-Sud est le «résultat de l’échec des anciennes politiques pratiquées par les différents gouvernements».

En effet, ces dernières ont concentré leurs efforts seulement dans les grandes villes du Nord du pays, à travers l’engagement de plusieurs projets économiques et sociaux, tout en abandonnant les autres régions du pays». Une erreur que le gouvernement actuel tente d’y remédier.

Il a d’ailleurs, et sur instruction direct du président de la République Abdelaziz Bouteflika, lancé plusieurs projets et facilitations, pour les investisseurs visant le désenclavement de ces régions, mais des mesures qui restent en deçà des attentes de ces populations.

«Après 16 ans d’aisance financière, les jeunes et habitants du Sud du pays, qui font face maintenant à une conjoncture difficile marquée par la restriction budgétaire et la rareté de projets de développement et d’investissements, ont recouru à la protestation pour exprimer leur colère et réclamer plus d’emplois et d’aides financières, pour la création de leurs sociétés», a détaillé la Ligue.

À cet effet, les autorités sont appelées, plus que jamais, à cerner les problèmes des ces Algériens avant que les choses n’enflent et ne se propagent à d’autres wilayas, sachant que des ONG étrangères veulent investir dans cette situation, pour créer le «chaos».

« Nous avons, par le passé, attiré l’attention du gouvernement sur la nécessité de trouver des solutions, définitives et non conjoncturelles, aux différents problèmes dont souffre ces wilayas», a rappelé Houari Kaddour.

Outre le chômage, qui demeure élevé chez les jeunes et dépasse les 30%, la LADDH a soulevé d’autres préoccupations, telle que la crise de logement et l’absence d’infrastructures de santé et de loisirs, un manque à même de compliquer la situation si le gouvernement n’y remédie pas dans un futur proche.

La LADDH a déploré également l’inexistence d’une politique claire chez le gouvernement, en ce qui concerne le secteur du Tourisme saharien. Un domaine qui recèle un important potentiel pour la création de richesses et d’emplois.

«Les autorités doivent élaborer une stratégie efficiente pour booster le secteur en berne, suite à la dégradation de la situationsécuritaire avec notre voisinage. Ainsi, la fermeture de nos frontières avec le Niger et le Mali a impacté négativement, sur les échanges commerciaux Sud-sud. Nous suggérons aux autorités, l’élaboration de mécanismes adéquats pour la relance du commerce du troc, qui est le nerf de ces échanges commerciaux, vu les postes d’emplois créés et la dynamique commerciale, que donne ce mode d’échanges à ces régions», a-t-il souligné.

Par ailleurs, le même responsable a appelé le gouvernement à investir dans des secteurs hors hydrocarbures, à l’instar de l’agriculture, l’énergie renouvelable et le tourisme, pour désenclaver le Sud et atteindre le développement local, escompté par les habitants de ces localités.

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