La Ligue Algérienne pour la Défense des droits de l’Homme (Laddh) a dénoncé fermement la série d’assassinat dont ont fait l’objet les ressortissants algériens en France.
Cette situation a suscité une grande inquiétude et une panique au sein de la communauté algérienne résidant en France. Cette dernière vit un cauchemar. Elle est confrontée chaque jour à cette situation d’angoisse dont l’origine n’est que cette vague d’assassinats de toutes formes perpétrée à l’encontre des ressortissants algériens.
Les victimes sont assassinées soit par balles, par immolation ou par arme blanche. Dans ce contexte, le président de LADDH, Houari Kadour a pointé le doigt accusateur à la droite extrémiste qui persiste à répandre la haine à l’encontre les arabes en général et les algériens en particulier.
Cette thèse est justifiée par le fait que la Laddh a commencé depuis le mois de mars à suivre des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux , parmi elles celle datée du mercredi 22 mars 2017 dans laquelle , un mouvement de droite qui porte le nom » Wais » qui incite à assassiner les algériens et abattre les musulmans ainsi que l’interpellation de 10 individus âgés entre 17 et 25 ans emprisonnés depuis le mardi 17 octobre 2017 à Seine-Saint Denise et Marseille.
Ces actes montrent une nouvelle génération d’extrémistes français. Ceci est dû au harcèlement médiatique français et la manière dont sont générées les questions des pays arabes à qui le terrorisme est lié.
Les médias occidentaux sont contre l’islam et contre les arabes » a-t-il indiqué. Dans cette lancée, Laddh a tenu à préciser que les massacres dont sont victimes les algériens ne sont pas liés à des règlements de comptes de la part des groupes de malfaiteurs, en soulignant son refus catégorique à croire à toutes les rumeurs qui prétendent que les algériens sont des trafiquants de drogue. « Ces rumeurs répandues par les autorités françaises démontrent uniquement l’échec de la police française, sa politique sécuritaire et ses services de renseignements à faire face au phénomène du terrorisme. Par conséquent les ressortissants algériens sont la cible idéale pour cacher leur échec en termes de sécurité
Laddh a mis en exergue le nombre de morts enregistrés en deux mois, qui a atteint 70 dont 7 originaires de Khenchela, quant à l’identité de l’autre victime, elle reste inconnue.
Abondant dans ce sens , les habitants de khenchela ont mis en avant par le bais de son membre du bureau de Laddh M. Lagha Khem, chargé des affaires civiles et politique, l’attitude des autorités françaises concernant l’affaire de l’alpiniste français Hirfih Gourdel qui est entré au Maroc par l’Algérie entant que Harrag , puis enlevé en Kabylie puis exécuté.
Cette affaire a bouleversé toute la France alors que les ressortissants algériens se font assassinés » a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Laddh a estimé que les droits des ressortissants algériens sont une ligne rouge à ne pas dépasser. Il a tenu à préciser que M. Mahmoud EL Djinane , le secrétaire général chargé de la communauté et les relations étrangères l’a chargé de suivre touts les dépassements et la série d’assassinats perpétrée à l’encontre des ressortissants algériens par les » nouveaux nazis » durant les derniers mois.
Cette situation a instauré un climat d’angoisse au sein des algériens résidants en France « a-t-il déclaré.
Par conséquent, Laddh appelle la communauté algérienne résident en France à s’armer de vigilance pour leur sécurité personnelle. Elle interpelle également les autorités algériennes à leur tête le ministre des affaires étrangères Abdelkader Messahel pour convoquer l’ambassadeur français en Algérie afin de dénoncer la mauvaise prise en charge des autorités françaises des émigrés qui vivent en France.
Nous interpellons le président français Emanuel Macron pour intervenir et prendre les mesures qui s’imposent pour protéger ces algériens » a-t-martelé.
Enfin, M Houari Kadour a fait savoir que la Laddh a ouvert une enquête suite au silence des autorités françaises par rapport à cette série d’assassinats des ressortissants algériens.