NATIONS UNIES (Etats-Unis)- Les droits de l'homme et l'Etat de droit sont bafoués partout dans le monde, a affirmé mercredi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à l'ouverture la session annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
Le chef de l'ONU a passé en revue tous les conflits en cours, de la Syrie à l'Irak en passant par l'Ukraine ou la Centrafrique, sans autant omettre d'évoquer la situation humanitaire tragique dans laquelle évolue la population de la bande de Ghaza en Palestine, déplorant "une année terrible pour les principes inscrits dans la Charte des Nations unies".
Ici et là le constat est le même, a-t-il signifié. "Des barils explosifs (utilisés en Syrie) aux décapitations (d'otages en Irak) en passant par les attaques contre des hôpitaux, refuges de l'ONU et convois humanitaires ou les tentatives pour affamer les civils, les droits de l'homme et l'Etat de droit sont attaqués", s'est-il alarmé.
"Ces turbulences mettent à l'épreuve le système multilatéral", a averti M. Ban devant les représentants des 193 pays membres de l'ONU, dont de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement.
"Nous devons faire davantage pour anticiper les problèmes et parvenir rapidement à un consensus politique", leur a-t-il lancé en déplorant "des divisions persistantes à propos de la Syrie".
"Le nombre de réfugiés et de déplacés est au plus haut depuis la fin de la Seconde guerre mondiale" et l'ONU doit faire face à un nombre record d'urgences humanitaires, a-t-il noté.
Evoquant la menace de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech) en Syrie et en Irak, le secrétaire général a estimé qu'elle "nécessitait une réponse internationale multiforme", ainsi qu'une "action décisive pour mettre fin aux atrocités" commises que ce soit par celle-ci ou ses affiliés.
"Cette organisation représente clairement une menace pour la paix et la sécurité internationales", a-t-il réaffirmé.
"Nous affrontons aujourd'hui des défis croissants (...), l'ONU doit répondre à l'appel" des populations, a-t-il conclu.
Source :APS